Depuis toujours, l’observation et la recherche du renseignement sur le terrain font partie des actes réflexes du combattant qui s’avèrent essentiels à la bonne conduite d’une mission. De la première guerre mondiale aux récentes interventions militaires françaises, la nécessité pour une armée de développer ses capacités d’observation du champ de bataille apparaît comme une évidence. Réalisée au fil du temps à partir d’un ballon fixe, d’un aéronef ou d’un satellite, l’observation reste pour le militaire un appui essentiel à la prise de décision.
Avec l’utilisation de ballons captifs au cours de la Grande Guerre, les observateurs militaires s’imposent rapidement aux états-majors. Maillon important du processus décisionnel, ils sont équipés de microphones de campagne pour transmettre les coordonnées de positions ennemies et guider efficacement les feux de l’artillerie. Ensuite, la photographie et la maîtrise de la troisième dimension sont à l’origine des premières escadrilles d’observation aériennes.
De nombreux reportages photographiques réalisés par les services photographiques et cinématographiques de l’armée française témoignent de l’ingéniosité humaine déployée dans ce domaine dès le début de la première guerre mondiale. Ce dossier atteste d’un siècle d’évolutions technologiques à travers une sélection de quarante-quatre clichés réalisés par les reporters de l’armée, qui plongent au cœur de cette quête du renseignement d’hier et d’aujourd’hui.